Alors que les tensions géopolitiques s’exacerbent dans la région Indo-Pacifique, l’Australie vient d’obtenir le feu vert des États-Unis pour l’achat de 400 missiles air-air d’une valeur d’environ 1,04 milliard de dollars.
Cette décision du Département d’État américain, annoncée le 9 avril 2025, marque une étape majeure dans la volonté de Canberra de renforcer ses capacités de défense.
L’accord prévoit la vente de 200 missiles AIM-120C-8 et 200 AIM-120D-3, deux versions avancées des missiles air-air à moyenne portée AMRAAM.
Ces équipements visent à améliorer la capacité de l’Australie à faire face aux menaces aériennes. Ils vont renforcer la survie de ses avions de combat dans un contexte régional de plus en plus incertain.
Grâce aux États-Unis, l’Australie muscle son arsenal militaire avec l’achat de 400 missiles sur fond de tensions dans le Pacifique
L’Australie, puissance majeure de l’Océanie et sixième pays le plus vaste au monde, s’inquiète de l’expansion de l’influence chinoise dans la zone Pacifique, notamment en mer de Chine méridionale, carrefour stratégique de flux commerciaux colossaux.
Cette mer est au cœur de revendications territoriales concurrentes entre la Chine, qui en réclame la quasi-totalité, et d’autres pays comme les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei.
Selon Washington, cette vente soutient les intérêts de sécurité nationale et de politique étrangère des États-Unis, tout en affirmant le rôle crucial de l’Australie dans le maintien de la stabilité dans le Pacifique occidental.
« L’Australie est l’un de nos alliés les plus importants dans la région », a souligné le communiqué officiel, précisant que cette coopération ne viendrait pas perturber l’équilibre militaire dans la zone.
Cette acquisition illustre une fois de plus que la course à l’armement n’est plus l’apanage des grandes puissances d’Europe, d’Asie ou d’Afrique, mais qu’elle s’intensifie désormais aussi en Océanie, dans un climat stratégique de plus en plus tendu.