En Afrique du Nord, l’Égypte mise sur trois moyens pour s’approvisionner en gaz naturel. Tout d’abord, le pays se concentre sur sa production nationale (gisements terrestres et offshore).
Ensuite, le pays importe le gaz via un gazoduc. Le 3e moyen du pays consiste en l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par navires.
Cette diversification permet au pays de ne pas dépendre d’un seul fournisseur ou mode d’acheminement. C’est une protection essentielle face à l’instabilité des marchés énergétiques mondiaux.
Face aux défis mondiaux de l’énergie, le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources Minérales a dévoilé un plan technique ambitieux visant à sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel pour l’ensemble du pays.
L’objectif est de répondre durablement aux besoins en énergie de l’Égypte, en particulier en période de forte consommation, tout en restant capable de faire face aux urgences.
Quatre navires spécialisés pour recevoir du gaz naturel liquéfié
Pour s’assurer d’un approvisionnement régulier, l’Égypte s’est dotée de quatre unités flottantes de regazéification.
Ces navires spécialisés reçoivent du gaz naturel sous forme liquide (GNL), qui est ensuite transformé à bord en gaz prêt à être injecté dans le réseau national.
Ces navires sont essentiels en période de pic de consommation, notamment en été, où la demande en électricité (climatisation, industries, etc.) explose.
Ces quatre unités sont connectées aux ports d’Ain Sokhna et de Damiette. Cela permet une meilleure répartition géographique de l’alimentation en gaz dans tout le pays.
Le pays d’Afrique du Nord va avoir une capacité de 2,7 milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour
Avec ces infrastructures, l’Égypte pourra atteindre une capacité maximale de traitement de 2 700 millions de pieds cubes de gaz par jour en 2025.
C’est un chiffre considérable qui permet d’alimenter l’ensemble du pays, même dans les périodes critiques.
Par ailleurs, l’Égypte travaille étroitement avec la Jordanie. Une cinquième unité flottante, « Energetic Force », sera installée à Aqaba (Jordanie), et reliée au gazoduc panarabe.
Cette unité pourra traiter jusqu’à 750 millions de pieds cubes de gaz par jour. Ce partenariat profite aux deux pays et renforce la sécurité régionale face aux imprévus.
Modernisation des infrastructures : ports, quais, gazoducs
Le plan prévoit aussi la modernisation et l’extension des infrastructures : nouveaux quais portuaires, extension de pipelines, raccordements stratégiques…
Tout cela permet d’acheminer le gaz de manière plus fluide et équilibrée entre les zones de production et de consommation.
Toutes ces mesures s’inscrivent dans une stratégie à long terme. Il s’agit de garantir à l’Égypte une stabilité énergétique durable, d’assurer l’alimentation de secteurs vitaux (électricité, industrie, transport…), et de protéger les citoyens contre les pénuries ou hausses brutales des prix.
En somme, l’Égypte investit massivement dans des solutions techniques modernes pour sécuriser son approvisionnement en gaz.
Grâce à des navires spécialisés, des partenariats régionaux solides et une modernisation des infrastructures, le pays se donne les moyens de faire face à toutes les situations, qu’elles soient économiques, climatiques ou géopolitiques. Un modèle d’anticipation dans un monde énergétique de plus en plus incertain.