Au moins 25 personnes ont été tuées au Soudan lors d’une attaque des forces paramilitaires contre un village au sud de la capitale Khartoum, a rapporté tôt dimanche un comité local de militants.
Les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre avec l’armée régulière depuis un an, ont « attaqué le village d’Um Adam » à 150 kilomètres au sud de Khartoum, selon un communiqué du Comité de résistance local, une organisation pro -démocratie qui gère l’entraide entre habitants.
La guerre au Soudan a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des FSR, dirigés par son ex-adjoint au général Mohamed Hamdane Daglo.
Elle a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l’ONU. Elle a également largement détruit l’infrastructure déjà précaire du pays, poussée au bord de la famine.
L’attaque de samedi a fait « plus de 200 blessés, certains griefs et d’autres légèrement, et plus de 20 martyrs », a indiqué le comité local dimanche. Cinq personnes blessées ont ensuite succombé à leurs blessures, portant à 25 le nombre de morts, a indiqué le comité en milieu de journée.
Une source médicale à l’hôpital de Manaqil, à 80 kilomètres de là, a confirmé à l’AFP avoir « reçu 200 blessés, certains sont arrivés trop tard ».
« Nous sommes confrontés à une pénurie de sang et nous n’avons pas assez de personnel médical », a-t-elle alerté.
Plus de 70% des structures de santé du Soudan sont hors service, selon l’ONU, tandis que celles qui fonctionnent reçoivent plusieurs fois leur capacité avec très peu de ressources.
Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment de cibler des civils, de bombarder de manière aveugle des zones résidentielles et de piller et d’entraver l’aide humanitaire.
Depuis leur prise de contrôle en décembre de l’Etat d’Al-Jazira, près de Khartoum, les FSR ont assiégé et attaqué des villages entiers comme Um Adam.
En mars, au moins 108 villages et collectivités à travers le pays avaient été incendiés et « partiellement ou complètement détruits », selon le Centre for Information Resilience, un réseau d’enquêteurs indépendants basé au Royaume-Uni.
Avec l’AFP
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