Le pays africain, mais aussi deuxième plus grand producteur de cacao au monde, va recevoir une aide importante de 22 milliards pour ce secteur d’activité.
En effet, le Ghana, qui occupe la deuxième place aussi bien sur le continent que dans le monde, juste derrière la Côte d’Ivoire, bénéficie désormais d’un partenariat financier majeur de 22 milliards de francs CFA (environ 40 millions de dollars).
Et pour cause, il faut noter que la Société financière internationale (IFC) et Société Générale Ghana ont officialisé le 20 juin 2025 un accord révolutionnaire.
A quoi vont servir les 22 milliards au pays africain, deuxième plus grand producteur de cacao ?
Cet accord vise à relancer durablement la production de cacao dans un pays où cette culture représente 6% du produit intérieur brut. Pour comprendre l’ampleur de ce projet, il faut savoir que le cacao constitue la principale source de revenus pour près de 30% de la population rurale ghanéenne.
Le mécanisme mis en place repose sur un prêt de 40 millions de dollars en monnaie locale. Grâce à un système de partage des risques, cette somme permettra de mobiliser jusqu’à 80 millions de dollars supplémentaires.
Ces fonds seront destinés aux Licensed Buying Companies, c’est-à-dire les entreprises autorisées à acheter les fèves directement aux producteurs. Cette approche va faciliter les transactions et stabilise les revenus dans les zones rurales.
L’objectif est ambitieux : soutenir 320 millions de dollars de transactions sur quatre années. Concrètement, près de 75 000 petits exploitants agricoles bénéficieront directement de ce dispositif. Ils auront un meilleur accès au marché, aux engrais et aux conseils techniques nécessaires pour améliorer leur production.
Ce partenariat va au-delà du simple financement. En effet, l’IFC accompagnera également Société Générale Ghana dans le développement de pratiques durables.
La lutte contre la déforestation constitue une priorité absolue. Le projet promeut notamment le cacao certifié Rainforest Alliance, un label qui garantit une agriculture respectueuse de l’environnement et des droits des travailleurs.
Cette dimension environnementale répond aux nouvelles exigences internationales. Le marché européen, principal importateur de cacao, impose des normes de plus en plus strictes concernant la traçabilité et la protection des forêts. Les producteurs ghanéens doivent donc s’adapter à ces standards pour maintenir leur compétitivité.
Le timing de cet accord n’est pas anodin. La filière cacao ghanéenne traverse actuellement une période difficile. La productivité baisse depuis plusieurs années, tandis que les contraintes financières s’accumulent. Les petits producteurs peinent à accéder aux crédits nécessaires pour moderniser leurs exploitations. De plus, ils subissent les effets du changement climatique et la volatilité des prix mondiaux.
Au final, si elle réussit, l’initiative pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains producteurs de cacao. Elle démontre qu’il est possible de concilier développement économique, inclusion sociale et protection environnementale.