En vue de préparer la Coupe du Monde 2030, le Maroc s’apprête à contracter d’importants prêts.
En effet, le pays vient d’annoncer son intention de mobiliser des ressources financières considérables sur les marchés internationaux.
Concrètement, le Maroc, qui co-organisera la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, envisage une stratégie d’endettement marquée par un retour remarqué sur le marché obligataire européen.
L’ampleur du projet se dessine à travers les chiffres : 35 milliards de dollars (22 000 milliards de francs CFA) d’investissements prévus d’ici 2035, selon les estimations de Bloomberg basées sur les données gouvernementales.
Une enveloppe colossale qui englobe non seulement les infrastructures sportives, mais également un vaste programme de modernisation du pays.
La ministre des Finances et de l’Économie, Nadia Fettah Alaoui, privilégie désormais les emprunts en euros, une orientation stratégique qui reflète les liens économiques étroits avec l’Union européenne.
Il faut savoir que cette décision intervient après une émission réussie de 2,5 milliards de dollars en 2023, témoignant de la confiance des marchés internationaux.
Le plan de financement s’articule autour d’une nouvelle dette étrangère plafonnée à 6 milliards de dollars pour 2025, dont un tiers proviendra d’émissions obligataires.
Les projets visés dépassent le cadre strictement sportif : modernisation ferroviaire, construction de ports en eau profonde, développement d’usines de dessalement, sans oublier une réforme des retraites estimée à 2 milliards de dollars.
Le soutien attendu de l’Union européenne et le possible renouvellement d’une ligne de crédit du FMI devraient consolider la position du Maroc sur les marchés financiers internationaux, comme le souligne Mark Bohlund, analyste chez Redd Intelligence.