Dans l’industrie du pétrole africain, un paradoxe saisissant se dessine.
D’un côté, la raffinerie du milliardaire nigérian Aliko Dangote bouleverse l’échiquier énergétique mondial, de l’autre, le Cameroun voit ses recettes pétrolières s’effondrer.
Un contraste qui illustre la complexité et la volatilité du marché noir. Le Cameroun, jadis parmi les piliers pétroliers de l’Afrique centrale, fait face à une réalité amère.
Les projections du ministère des Finances annoncent une chute vertigineuse des revenus pétroliers et gaziers : 612,5 milliards de FCFA en 2026, puis 580 milliards en 2027.
Une baisse de 216 milliards de francs CFA qui sonne comme un coup de semonce pour l’économie camerounaise.
Pendant ce temps, à quelques centaines de kilomètres de là, la raffinerie Dangote fait figure de success story. Avec une capacité de traitement de 650 000 barils par jour, elle ne se contente pas de dominer le marché nigérian.
Ses exportations de pétrole ont doublé en un mois, atteignant 100 000 barils quotidiens en mai 2024, faisant trembler les fournisseurs européens et russes.
Cette dichotomie pose la question de l’avenir énergétique du continent. Le modèle Dangote, créateur de valeur ajoutée, pourrait-il inspirer d’autres nations africaines ? Ou le déclin camerounais est-il le présage d’une fin programmée de l’ère pétrolière pour certains pays ?
Le pétrole, jadis synonyme de prospérité, devient ainsi un miroir des défis et des opportunités qui se présentent à l’Afrique.
Entre déclin et renaissance, le continent se trouve à la croisée des chemins, cherchant sa voie dans un monde énergétique en pleine mutation.
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