200 milliards pour le pétrole ; après la séparation avec l’AES, ce pays de la CEDEAO montre de grosses ambitions

Pétrole : 445 000 barils par jour, ce pays d'Afrique du Nord réalise un exploit

Crédits photo : vichiel81 / Adobe Stock / CAPITAL

Le Nigeria réaffirme sa position au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après la sortie de l’AES, à travers son pétrole.

En effet, Seplat Energy, acteur majeur du secteur énergétique du Nigeria, vient de dévoiler un plan d’investissement massif de 320 millions de dollars, soit près de 200 milliards de francs CFA, qui pourrait booster l’industrie du pétrole.

L’entreprise nigériane a fixé un objectif audacieux : porter sa production pétrolière à 140 000 barils par jour, contre une moyenne de 48 618 barils en 2024.

Cette progression spectaculaire s’appuie principalement sur l’acquisition stratégique des actifs d’Exxon Mobil, validée par le gouvernement nigérian en octobre dernier.

C’est un coup de force industriel qui permettra à Seplat de contrôler 40% de participation dans quatre concessions minières pétrolières, le terminal d’exportation de Qua Iboe et 51% de l’usine de récupération de liquides de gaz naturel de Bonny River.

La stratégie de Roger Brown, PDG de Seplat Energy, repose sur une approche méthodique.

L’entreprise mise sur la réouverture de puits précédemment fermés et le forage de 13 nouveaux puits terrestres.

« Cette année, nous nous concentrerons sur la réouverture des puits fermés dans SEPNU, parallèlement à une campagne de forage intensive sur nos actifs terrestres », a-t-il déclaré lors de la présentation des résultats annuels.

Par ailleurs, les performances financières de l’entreprise traduisent déjà cette dynamique de croissance.

Et pour cause, en 2024, Seplat Energy a enregistré un bénéfice avant impôts de 379,4 millions de dollars, presque le double de l’exercice précédent.

Son chiffre d’affaires atteint 1,116 milliard de dollars, en progression de 5%. La société dispose également d’une trésorerie confortable de 469,9 millions de dollars, confirmant sa solidité financière et sa capacité d’investissement.

L’achèvement de l’usine de gaz ANOH figure parmi les priorités, montrant au passage la volonté de l’entreprise d’optimiser ses potentialités de production tout en garantissant une exploitation durable et rentable.

Cette approche s’inscrit dans une vision plus large de développement énergétique, où le Nigeria entend non seulement maintenir son rang de premier producteur pétrolier africain, mais également moderniser son industrie.

Au-delà des chiffres, cet investissement est la preuve de la résilience économique du Nigeria au sein de la CEDEAO après la séparation avec l’AES et de facto le pétrole du Niger.

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