Il convient de savoir que la construction de ces deux centrales solaires s’inscrit dans un programme nommé « Desert to Power » de la BAD.
Ce dernier prévoit la construction de deux centrales solaires photovoltaïques dans les localités de Gassi et Lamadji, pour une capacité totale de 61 GWh.
L’innovation technique du projet réside dans l’installation d’un système de batteries de 6 mégawattheures, garantissant la continuité de l’approvisionnement énergétique même en l’absence d’ensoleillement.
Le contraste saisissant entre la capitale N’Djamena, où 35% des habitants ont accès à l’électricité, et les provinces, où ce taux chute à 1%, souligne l’urgence de ce projet pour le développement équilibré du territoire tchadien.
Kevin Kariuki, vice-président du segment Électricité à la BAD, n’a d’ailleurs pas manqué de qualifier ce développement d' »historique », en mettant en avant l’engagement du Tchad dans la transition énergétique sahélienne.
Au-delà de sa dimension énergétique, le projet présente aussi des bénéfices environnementaux et économiques significatifs.
La réduction attendue de 49 000 tonnes d’émissions de CO2 par an s’accompagnera d’une diminution des importations de carburants fossiles, actuellement nécessaires pour alimenter les centrales thermiques.
Sur le plan social, la création de 200 emplois durant la phase de construction et de 34 postes permanents pour l’exploitation contribuera au développement économique local.