À l’occasion du 17e Sommet des BRICS à Rio de Janeiro, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a plaidé pour une reforme du FMI et la Banque mondiale.
Il estime cela permettrait de construire un monde basé sur la confiance mutuelle, la coopération efficace et une prospérité équitable.
Une réforme du FMI et de la Banque mondiale
Abiy Ahmed a plaidé pour des réformes en profondeur des structures décisionnelles des grandes institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale.
Selon lui, les normes qui régissent aujourd’hui la gouvernance mondiale ne reflètent plus les réalités d’un monde multipolaire où les pays émergents et en développement aspirent à une véritable place à la table des décisions.
« Nous avons besoin d’institutions internationales qui ne se contentent pas de gérer les déséquilibres, mais qui favorisent activement la confiance, l’inclusion et la stabilité globale », a affirmé le Premier ministre éthiopien.
L’Éthiopie, nouveau membre des BRICS
Depuis son adhésion officielle aux BRICS en 2023, l’Éthiopie a renforcé son engagement sur la scène mondiale.
En rejoignant le groupe aux côtés d’autres nations du Sud global, Addis-Abeba entend défendre les intérêts des marchés émergents et des pays en développement, notamment en matière de justice économique, de représentation équitable et de souveraineté.
Abiy Ahmed l’a souligné avec force : « Les BRICS sont passés d’une idée audacieuse à une force dynamique de transformation mondiale.
Avec l’arrivée de nouveaux membres, notre voix collective se renforce, notre objectif commun se précise et notre potentiel s’élargit. »
Un sommet des BRICS tourné vers l’avenir
Dimanche 6 juillet 2025, les pays membres des BRICS et leurs partenaires se sont réunis en séance plénière à Rio.
Le président brésilien, pays hôte du sommet, a salué l’élargissement du bloc comme un tournant historique vers un ordre mondial plus multipolaire, plus juste et plus équilibré.
Cette expansion du groupe donne selon lui un nouvel élan aux ambitions communes des pays du Sud.
Les discussions ont abordé des thèmes clés comme la réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, la nécessité de renforcer le multilatéralisme, la justice fiscale, et la transition énergétique juste.
Une attention particulière a été portée à l’intelligence artificielle, que les BRICS souhaitent encadrer dans un cadre de coopération équitable, servant le bien commun, et non l’hégémonie technologique.
Développement durable et solidarité Sud-Sud
Le rôle de la Nouvelle Banque de Développement, dirigée par Dilma Rousseff, a également été mis en avant comme un exemple concret de gouvernance alternative.
Elle incarne, selon les BRICS, une capacité à financer des projets au service d’une croissance équitable et souveraine, libérée des conditionnalités traditionnelles imposées par les institutions dominantes.
Avec cette édition 2025 du Sommet, les BRICS confirment leur volonté de devenir une force stratégique pour un développement durable, inclusif et solidaire.
L’alliance élargie ne se limite plus à la coordination économique : elle entend aussi peser sur les choix technologiques, sociaux et géopolitiques du XXIe siècle.
L’Éthiopie, avec son poids croissant sur la scène africaine et sa posture diplomatique active, s’inscrit dans cette dynamique avec l’ambition de porter haut les aspirations du continent africain dans le nouvel ordre mondial en construction.