Dans une Côte d’Ivoire où la tradition demeure une valeur cardinale, les autorités ont déroulé le tapis rouge à coup de milliers de moutons pour accueillir la Tabaski de 2024.
Sidi Tiémoko Touré, ministre aux Ressources animales, a dévoilé un impressionnant dispositif visant à garantir l’approvisionnement des marchés d’Abidjan.
Au menu ? Pas moins de 139 153 moutons et 30 000 boeufs, destinés à répondre à l’incontournable sacrifice marquant la Tabaski.
Au-delà des chiffres vertigineux, c’est une véritable logistique qui se met en branle. Touré a tenu à rassurer : « Nous tenons à réaffirmer l’engagement du gouvernement à garantir un approvisionnement régulier en quantité et en qualité. »
Un défi de taille quand on sait que la demande nationale avoisine les 350 000 têtes.
Mais Abidjan se veut cette année un modèle du genre. Exit l’éparpillement des points de vente, la municipalité proposant leur regroupement sur le site d’Adjamé-Williamsville.
Une perspective qui, au ministère, est jugée « une bonne chose » pour « juguler la problématique de la divagation des animaux ».
Cependant, cette centralisation ne fera pas l’impasse sur les traditionnels lieux de transactions, de Port-Bouët à Yopougon en passant par Treichville ou Cocody.
Une organisation millimétrée pour tenir la cadence face à l’afflux de fidèles venant célébrer ce rite sacré.
Au front depuis des mois, le Groupe de travail du suivi de l’approvisionnement des marchés n’a ménagé aucun effort. Ses sessions répétées pour identifier les défis logistiques promettent de porter leurs fruits.
De quoi, espère Sidi Touré, « améliorer les conditions de vente et de transport » dans un contexte tendu où plus de 90% du bétail provient des pays voisins.
À l’heure où les derniers préparatifs battent leur plein, l’immolation rituelle du 16 juin prochain s’annonce sous les meilleurs auspices.
Une véritable démonstration logistique pour célébrer dignement cet acte de foi fondamental.
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