La Zambie, pays d’Afrique, vient de recevoir une excellente nouvelle en provenance du FMI : 120 milliards bientôt dans les caisses de l’État.
En effet, le Fonds Monétaire International vient d’annoncer un nouveau soutien financier de 185,5 millions de dollars US (soit 120 milliards de francs CFA) en faveur de la Zambie.
Cette importante somme est le fruit des négociations menées à Lusaka en octobre 2024. Elle s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la quatrième revue de la Facilité élargie de crédit, un programme d’accompagnement s’étendant sur 38 mois.
Il convient de préciser que ces 120 milliards du FMI interviennent au bon moment pour la Zambie. Et pour cause, l’économie du pays traverse actuellement une mauvaise passe.
Avec une croissance revue à la baisse à 1,2% pour 2024, contre 2,3% initialement prévus, la Zambie n’est pas au mieux de sa forme.
Cette baisse de croissance n’est par ailleurs pas due à la volonté du pays, mais à des circonstances qui se rapprochent bien plus de la force majeure qu’autre chose.
En effet, cette révision reflète les impacts d’une sécheresse persistante qui a décimé la production agricole, enregistrant une chute vertigineuse de 20,6% sur un an.
Le secteur énergétique n’est, lui aussi, pas épargné, accusant un recul de 9,6%, tandis que l’inflation atteint 15,7% en octobre 2024, largement au-dessus de la fourchette cible de 6-8%.
Malgré ces vents contraires, les autorités zambiennes démontrent une résilience remarquable dans leur gestion macroéconomique.
L’excédent primaire a atteint 3,4% du PIB à fin juin, dépassant significativement les objectifs fixés.
Cette performance s’accompagne d’un engagement soutenu en faveur des populations vulnérables, avec le maintien des dépenses sociales essentielles face aux défis climatiques.
Les perspectives à moyen terme laissent entrevoir une amélioration significative, avec une croissance projetée à 6,2% pour 2025.
Cette projection, bien que légèrement révisée à la baisse, s’appuie sur une reprise attendue des secteurs agricole et minier, ainsi que sur la finalisation du processus de restructuration de la dette.
Notons, que Mercedes Vera Martin, cheffe de mission du FMI n’a pas été aveugle devant les efforts de la Zambie. Et pour cause, elle n’a pas manqué de souligner l’importance des réformes structurelles engagées par la Zambie.