12 300 milliards en un an ; l’Afrique s’enrichit grandement grâce à ce pays du Moyen-Orient

Turquie

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Lfrii Media / Pixabay - @hbschw)

La Turquie s’impose comme un partenaire commercial majeur de l’Afrique, avec des exportations atteignant 19,4 milliards de dollars (soit 12 300 milliards de francs CFA)  en 2024.

C’est une progression de 1,7% par rapport à 2023. Elle est la preuve d’une stratégie d’influence économique et diplomatique qui porte ses fruits, particulièrement en Afrique du Nord.

Comment les échanges entre l’Afrique et la Turquie ont pu atteindre 12 300 milliards ?

L’Égypte émerge comme le premier partenaire commercial africain d’Ankara, avec des importations s’élevant à 3,5 milliards de dollars, soit une hausse remarquable de 21,8%.

Cette croissance s’explique notamment par la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays, après une période de tensions liée au soutien turc aux Frères Musulmans.

Le Maroc et la Libye complètent le podium des destinations africaines des produits turcs, avec respectivement 3,1 et 2,5 milliards de dollars d’importations.

La diversification des exportations turques a aussi eu son rôle à jouer dans l’expansion du commerce.

C’est ainsi  que les produits chimiques dominent avec 3,1 milliards de dollars, suivis par le secteur agricole comprenant céréales, légumineuses et oléagineux pour 2,5 milliards.

L’industrie lourde n’est pas en reste, avec l’acier (2 milliards), l’automobile (1,4 milliard) et l’électronique (1,3 milliard).

Il faut savoir que cette percée commerciale n’est pas anodine puisqu’elle date d’une stratégie déjà vieille de plusieurs années.

Les échanges bilatéraux ont connu une croissance exponentielle, passant de 3 milliards de dollars en 2003 à 41 milliards en 2022.

Les entreprises turques ont développé 1977 projets d’infrastructures sur le continent, représentant un investissement cumulé de 91,6 milliards de dollars à la mi-novembre 2024.

L’influence turque ne se limite pas au commerce. Ankara déploie un arsenal complet d’outils d’influence, allant de la coopération militaire à l’éducation.

La Fondation Maarif, bras éducatif de l’État turc, a implanté 180 écoles dans une trentaine de pays africains.

La Turquie forme également des forces de sécurité en Libye et en Somalie, où elle a construit un centre de formation militaire.

Le soft power turc se manifeste également par l’attribution de bourses d’études et l’action d’organisations religieuses et humanitaires.

Ces dernières contribuent à la construction d’infrastructures sociales comme des mosquées, des hôpitaux et des centres de soins, renforçant l’ancrage de la Turquie dans les sociétés africaines.