1 milliard de pieds cubes de gaz : ce pays d’Afrique du Nord voit grand pour le bonheur de ses populations

Gaz Afrique du Nord

Crédit photo : BAD

L’Égypte, pays d’Afrique du Nord, renforce massivement sa capacité énergétique avec l’installation d’une nouvelle plateforme flottante de gaz.

L’infrastructure permettra d’injecter quotidiennement 1 milliard de pieds cubes de gaz regazéifié dans le réseau national.

L’objectif est clair : stabiliser l’approvisionnement électrique face à une demande croissante et à la baisse de production domestique.

L’initiative vient répondre à une urgence énergétique nationale. En effet, l’Égypte fait face à une pression soutenue sur son approvisionnement énergétique depuis plusieurs mois.

La situation a renforcé considérablement la dépendance du pays au gaz naturel liquéfié importé. Par conséquent, les autorités multiplient les projets pour sécuriser l’alimentation électrique du pays.

La nouvelle plateforme flottante de stockage et de regazéification (FSRU) sera installée dans la zone portuaire du Sumed. Un accord de dix ans lie la société publique égyptienne du gaz (EGAS) à Höegh LNG, compagnie norvégienne spécialisée dans le transport et la regazéification du gaz naturel liquéfié.

Cette infrastructure baptisée FSRU Hoegh Gandria remplacera le Hoegh Galleon déployé en juillet 2024 dans le cadre d’un affrètement provisoire.

Cette nouvelle capacité de regazéification s’inscrit dans une plus grande stratégie énergétique. Notamment, l’Égypte a signé en février 2025 un accord massif de 3 milliards de dollars avec Shell et TotalEnergies.

Cet accord prévoit la livraison de 60 cargaisons de GNL pour répondre à l’augmentation de la consommation électrique. Ces importations compensent la baisse de production du gisement Zohr, principal champ gazier du pays.

Le déclin du gisement Zohr constitue un défi majeur pour l’Égypte. Autrefois pilier de la production énergétique nationale, ce champ ne parvient plus à satisfaire les besoins croissants du pays.

Ainsi, l’offre domestique peine à suivre la demande, forçant Le Caire à se tourner vers les importations. Cette transition énergétique forcée influence directement les choix du gouvernement.

L’installation de cette FSRU répond également à des enjeux économiques cruciaux. Les autorités y voient un levier essentiel pour offrir des conditions d’investissement plus fiables aux entreprises.

En effet, la stabilité de l’approvisionnement électrique constitue un facteur déterminant pour attirer les investisseurs étrangers. De plus, cette infrastructure contribuera à limiter les coupures de courant qui affectent régulièrement la population.

Parallèlement, d’autres initiatives complètent cette stratégie énergétique. Le groupe italien Eni travaille à ajouter 1000 milliards de pieds cubes de gaz aux réserves prouvées du champ Zohr au large du pays d’Afrique du Nord. Cette extension vise à prolonger la productivité du gisement et à réduire la dépendance aux importations à long terme.

En attendant la mise en service de la nouvelle FSRU prévue fin 2026, l’Égypte adopte des mesures transitoires. Le pays se fera livrer 2 millions de tonnes de mazout lourd en mai et juin 2025.

Ce combustible alimentera certaines centrales électriques pour répondre rapidement aux pics de consommation.

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