Côte d’Ivoire : le nombre de décès dus au VIH passe de 30 700 à… »

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Crédit Photo : BBC

En Côte d’Ivoire, le nombre de décès des personnes infectées par le VIH est passé de 30 700 en 2011 à 9 500 en 2023.

C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre N’Gou Dimba, lors de la conférence de presse « Les Rendez-vous du Gouvernement » du 31 octobre 2024.

Le thème de cette conférence était : « Dispositif sanitaire ivoirien : Enjeux, Défis et Perspectives ». Une nouvelle qui rassure, alors que le pays connaît une augmentation de 40 % du taux de VIH/SIDA.

En juillet dernier, RFI avait signalé cette hausse du taux de VIH.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que la majorité des personnes nouvellement infectées sont des jeunes de 15 à 25 ans. Pour rappel, Karim Ouattara avait exprimé sa préoccupation face à ce taux alarmant.

« VIH/SIDA : 40 % des nouveaux cas d’infections concernent des jeunes de 15 à 25 ans. Cela doit nous alerter.

Même si le taux de prévalence a baissé de 4,7 % en 2010 à 1,8 % en 2023, il est crucial de noter une résurgence de la maladie chez les jeunes de 15 à 25 ans, ce qui est particulièrement inquiétant.

Le VIH/SIDA, qui était la première cause de mortalité chez les jeunes dans les années 1990, est aujourd’hui à la cinquième place et ne devrait pas redevenir une cause de mortalité prédominante.

En attendant de comprendre en profondeur la situation de l’épidémie, et notamment la recrudescence des infections chez les jeunes, il est urgent de lancer des campagnes de sensibilisation.

Les jeunes s’engagent parfois inconsciemment dans des comportements sexuels à risque sans prendre de précautions… À 15 ans, la priorité devrait être l’éducation, pas la sexualité.

Ne soyons pas complices par notre silence. Si nous avons échoué à leur enseigner l’abstinence, au moins, apprenons-leur l’importance d’utiliser des préservatifs.

Les médias, les influenceurs, les artistes, les organisateurs de spectacles, les sponsors d’événements, les salles de cinéma, les bars, les maquis, les hôtels, les écoles, les élus, et les guides religieux… Tous, nous devons nous exprimer », a-t-il écrit.