La FAO recrute pour ce poste (04 Février 2022)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Expert National Agronome (Expert en production de Manioc et approche CEP)

Niveau Requis : Licence, Master

Année d'Expérience Requise : 5 ans

Lieu du Travail : RCA

Date de Soumission : 17/02/2022

Description de l'emploi

Date de dépublication: 17/févr./2022, 23:59:00
Organizational Unit: FRCAF
Type d’emploi: Travail temporaire
Type de réquisition: PSA (Accord de services personnels)
Grade: N/A
Lieu principal: République centrafricaine-Bangui
Durée: 6 mois
Numéro de poste: N/A
La FAO s’attache à assurer la diversité – parité hommes-femmes, répartition géographique équilibrée et diversité linguistique – parmi son personnel et les consultants internationaux qu’elle emploie, afin de servir au mieux les États Membres dans toutes les régions.
La FAO s’engage à assurer la diversité de ses effectifs, en veillant à une représentation équilibrée des femmes et des hommes ainsi que des nationalités, des profils et des cultures.
Les femmes, les ressortissants d’États Membres non représentés ou sous-représentés et les personnes handicapées possédant les qualifications requises sont encouragés à présenter leur candidature.
Toute personne employée par la FAO est tenue d’adhérer aux normes les plus élevées d’intégrité et de professionnalisme et de respecter les valeurs de l’Organisation. La FAO applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements incompatibles avec ses buts et objectifs et ceux du système des Nations Unies, y compris l’exploitation et les atteintes sexuelles, le harcèlement sexuel, l’abus de pouvoir et la discrimination.
Les références et les antécédents de tous les candidats sélectionnés feront donc l’objet de vérifications rigoureuses.
Toutes les candidatures seront traitées dans la plus stricte confidentialité.
Cadre organisationnel
L’économie centrafricaine est largement tributaire du secteur agricole qui représente plus de 54% du produit intérieur brut (PIB) et fait vivre environ 80% de la population du pays. De toutes les productions vivrières, le manioc est la principale culture et le principal aliment de base des populations centrafricaines contribuant fortement à la sécurité alimentaire. En Centrafrique, le manioc est avant tout cultivé pour ses racines mais la totalité de la plante peut être utilisée : le bois comme combustible, les feuilles et les épluchures pour l’alimentation humaine et animale et même les tiges comme sel alimentaire. Mais, de multiples contraintes pèsent sur la production manioc. Au nombre de ces contraintes, on pourrait citer :
Le faible rendement de production, dû en partie à l’insuffisance d’encadrement des producteurs pour la diffusion d’itinéraires techniques préconisés pour la production et le post récolte;
Les problèmes phytosanitaires liés aux maladies et aux attaques des ravageurs ;
La faiblesse de coordination des activités liées aux diagnostiques et la gestion intégrée des maladies et ravageurs (la mosaïque africaine et la striure brune), etc.
Au regard de l’importance des dégâts rapportés sur les cultures du manioc, la forte flambée des prix sur les marchés et les menaces sur la sécurité alimentaire des ménages, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural avait introduit auprès de la FAO une requête pour une assistance technique. Le présent projet est une initiative pilote de collection/introduction et de multiplication de boutures de manioc améliorées et résistantes aussi bien à la mosaïque africaine qu’à la striure brune de manioc.
La République Centrafricaine (RCA) possède un grand potentiel naturel représenté par 15 millions d’hectares (Mha) de terres arables, 16 Mha de pâturages, un réseau hydrographique dense, pour assurer son autosuffisance alimentaire. Malgré ce fort potentiel naturel, les performances de l’agriculture reste faibles faute de ressources adaptées et des technologies pour sa valorisation.
Le manioc constitue la première culture vivrière avec une production de 2 900 000 tonnes de tubercule frais, soit 725.000 tonnes de cossette devant l’Igname 476.000 tonnes et 90.000 tonne de maïs (FAOSTAT, 2017). Cette culture présente diverses contraintes : baisses de rendement et de production à la récolte ; manque crucial de matériel végétal performent, sain à haut rendement ; menaces des ravageurs et maladies phytosanitaires (mosaïque et striure brune) à l’échelle du pays avec une incidence moyenne de 84% et une contamination issue principalement de l’utilisation de boutures virosées (79%) lors de la replantation des parcelles.
Dans le cadre de réponse à l’alerte lancée par le cluster sécurité alimentaire le 18 juillet 2019 où il a été fait mention de la présence d’une maladie du manioc sur l’axe Dekoa-Kagabandoro, la FAO a commandité une mission conjointe avec le Laboratoire des Sciences Biologiques et Agronomiques pour le Développement (LASBAD) de l’université de Bangui en vue d’explorer et évaluer la situation.
Cette mission d’évaluation a relevé que : (i) la suspicion de la striure brune de manioc (dont on ignore encore l’agent pathogène) est apparue dans la région depuis 2 ans ; (ii) Elle se manifeste par le recroquevillement des feuilles ; (iii) La présence des tâches noires sur les tiges ; (iv) Les pourritures multiformes des tubercules allant de jaunâtre au noir ; (v) L’aspect gluant à odeur nauséabonde ; (vi) Les symptômes s’accentuent à l’approche de la deuxième année du cycle de production.
Côté mosaïque, les études conjointe (FAO et Université de Bangui) entre 2008 et 2011 ont conduit à une sélection variétale et ont abouti à l’identification des 11 variétés résistantes à la mosaïque à haut potentiel de rendement et répondant mieux aux habitudes culinaires de la population (Zinga et al. 2016). Mais très peu de ces variétés ont été diffusées à la population mais avec des moyens très limités.
Plus récemment en termes de réponse, le CICR a introduit en juillet 2018 des variétés de boutures de manioc résistantes tolérantes à ces deux maladies à travers l’installation des parcs à bois auprès des paysans multiplicateurs. D’autres variétés résistantes locales existent mais qui s’avèrent insuffisants au regard de la forte demande en boutures de manioc dans les régions situées au-delà de Dekoa et Kaga-bandoro.
Au regard de l’importance des dégâts rapportés sur les cultures du manioc, la forte flambée des prix sur les marchés et les menaces sur la sécurité alimentaire des ménages, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural pour une assistance technique. Le présent projet est une initiative pilote de collection/introduction et de multiplication de boutures de manioc améliorées et résistantes aussi bien à la mosaïque africaine que la striure brune.
Le projet va bénéficier directement à 1 000 producteurs (50% hommes et 50% femmes) organisés en groupements des zones ciblées dans les préfectures de la Lobaye (Pissa), de l’Ombella Mpoko (Damara) et de la Kémo (Sibut). Les principaux domaines concernés sont les suivants : (i) identification des boutures saines et leur multiplication dans les stations de recherche ; (ii) Appui technique, axé sur l’approche Champ école paysan (CEP) pour la formation des producteurs et multiplicateurs des boutures de manioc sur la connaissance des maladies et ravageurs et les techniques de lutte intégrée ; (iii) la distribution aux 1000 producteurs des boutures saines de manioc.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des priorités du gouvernement et il fait appel aux principaux acteurs de la filière, y compris les partenaires humanitaires et de développement (WHH, CICR, etc.) pour gagner en synergie. Son caractère pilote comporte aussi des actions de plaidoyer et il incitera aussi les bailleurs de fonds à se joindre à cette dynamique pour le renforcement de la résilience des populations vulnérables affectés par les conflits armés et l’insertion des jeunes dans la vie active.
Position hiérarchique
L’Expert National Agronome devra rendre compte des activités auprès de :
Lucie ABBA TOUMNOU (FAOCF) : Lucie.Aba[email protected]
KadekoyTigague, David (FAOCF) : David.Kadekoy[email protected]
Katepa Kalala, Perpetua (FAOCF) : Perpetua.Katepa[email protected]
Domaine de spécialisation
Agronomie
Tâches et responsabilités
  • Planifier, organiser, gérer et suivre toutes les activités du produit 1 ainsi que toutes autres activités concernant la multiplication et la distribution des semences, sur les plans technique, logistique et de gestion dans les autres produits (2 et 3).
  • En liaison avec l’ICRA et l’ACDA, sensibiliser les groupements agro-multiplicateurs (GAM), des Réseaux des Producteurs de Semences, des ONG locales et des Producteurs Performants (PP) sur le dispositif de multiplication des boutures de manioc du projet ;
  • Evaluer les infrastructures de multiplication de semences existantes dans la zone du projet et formuler des recommandations de réhabilitation du dispositif et méthodes améliorés de diffusion de semences ;
  • Préparer des demandes d’achat des intrants et les kits assortis des spécifications techniques pour la production de manioc conformément aux besoins identifiés avec la participation des groupes bénéficiaires et les institutions nationales ;
  • Suivre le dispositif de multiplication mis en place et apprécier le système de diffusion et distribution des semences ;
  • Organiser des ateliers de formation conjointe à l’endroit des GAM, REPROSEM, ONG et PP sur les itinéraires techniques de la culture de manioc (la préparation du terrain, la sélection des boutures, la plantation, les soins culturaux) avec le personnel national ;
  • Elaborer et discuter avec les institutions nationales un plan de diffusion des variétés améliorées de semences produites, assorti des spécifications techniques ;
  • Organiser des ateliers de formation à l’endroit des groupements sur les principes du champ paysan (structuration et parcelles d’apprentissage) ;
  • Assurer conjointement avec l’ICRA et ACDA dans la mesure du possible le suivi du dispositif mis en place auprès des GAM, REPROSEM, ONG et PP ;
  • Organiser des ateliers de formation à l’endroit des formateurs sur la gestion des plantules tissulaires de manioc ;
  • Préparer un document de projet de grande envergure à soumettre aux PTF pour la capitalisation des acquis du projet;
  • Préparer et soumettre à la hiérarchie des rapports trimestriels du projet ;
  • Contribuer à la préparation du rapport final du projet ;
  • Entreprendre toutes autres tâches jugées nécessaires pour accomplir les objectifs du projet.
LES CANDIDATS SERONT SÉLECTIONNÉS EN FONCTION DES CRITÈRES SUIVANTS:
Conditions minimales à remplir
  • Diplôme supérieur en Agronomie, spécialiste en multiplication de semences, avec une expérience d’au moins cinq ans dans le domaine de Gestion des Champs Ecoles Paysans ;
  • Expérience de terrain en matière de Gestion des GAM, REPROSEM, ONG et PP;
  • Expérience confirmée dans la gestion et la mise en œuvre de projets ;
  • Avoir une excellente maîtrise de l’outil informatique, Word, Excel et Outlook ;
  • Avoir une excellente maîtrise de l’outil informatique, Word, Excel et Outlook ;
  • Bonnes capacités de rédaction et bonne maîtrise du français et bonne connaissance de l’anglais.
  • Nationalité de la République Centrafricaine ou résident dans le pays avec un permis de travail régulier.
FAO Compétences générales
  • Être axé sur les résultats
  • Esprit d’équipe
  • Communiquer
  • Établir des relations constructives.
  • Partage des connaissances et amélioration continue
 Prière de noter que tous les candidats doivent adhérer aux valeurs de la FAO – engagement envers l’Organisation, respect de chacun, intégrité et transparence.
RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES
La FAO ne perçoit de frais à aucun stade du recrutement (dépôt de candidature, entretien, traitement du dossier).
Les dossiers de candidature incomplets ne seront pas examinés. Pour toute question ou demande d’aide, s’adresser à [email protected]  : .
Les candidatures reçues après la date de clôture de l’avis ne seront pas acceptées.
Veuillez noter que la FAO ne prend en considération que les titres universitaires et diplômes délivrés par des établissements reconnus figurant dans la Base de donnée mondiale de l’enseignement supérieur, la liste mise à jour par l’Association internationale des universités (IAU)/UNESCO. Pour accéder à la liste, prière de cliquer ici  www.whed.net/
Pour d’autres questions, veuillez consulter la page web Emploi à la FAO: http://www.fao.org/employment/home/fr/
COMMENT POSTULER
Pour présenter votre candidature, veuillez remplir le formulaire en ligne sur le site web de la FAO consacré au recrutement, Jobs at FAO. Les dossiers de candidature incomplets ne seront pas examinés. Seules les candidatures reçues par l’intermédiaire du portail de recrutement seront prises en considération.
Les candidats sont encouragés à enregistrer leur candidature en prévoyant un délai largement suffisant avant la date limite.
Pour obtenir de l’aide, écrire à:  [email protected].
LA FAO EST UN ESPACE NON FUMEUR.