Interpeace recrute pour ce poste (12 Janvier 2022)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Consultant(e) pour une Évaluation finale du projet : « Prévention de la violence politique et renforcement de la gouvernance démocratique par la média

Niveau Requis : Licence, Master

Année d'Expérience Requise : 3 ans, 6 ans

Lieu du Travail : Côte d'Ivoire

Date de Soumission : 26/01/2022

Description de l'emploi

Date limite pour candidater : 25 janvier 2022

Début envisagé de l’évaluation : Mi-février

Zone d’intervention du projet : District des Montagnes – Ouest (Bangolo et villages environnants), District d’Abidjan (en particulier les communes d’Abobo et de Yopougon), District du Bandama – Centre (Bouaké, Béoumi et villages environnants).

Interpeace est une organisation internationale pour la consolidation de la paix créée 1994, qui soutient les initiatives de consolidation de la paix menées localement dans le monde entier. Interpeace adapte son approche à chaque société et veille à ce que le travail soit mené localement. En collaboration avec des partenaires locaux et des équipes locales, Interpeace développe conjointement des programmes de consolidation de la paix et aide à établir des processus de changement qui relient les communautés locales, la société civile, le gouvernement et la communauté internationale. En tant que partenaire stratégique des Nations Unies, Interpeace a son siège à Genève, en Suisse, et possède des bureaux dans le monde entier.

A. Introduction

Interpeace recherche un.e consultant.e (international.e et/ou national.e) pour effectuer une évaluation finale du projet « Prévention de la violence politique et renforcement de la gouvernance démocratique par la médiation collaborative et citoyenne dans trois zones à risque en Côte d’Ivoire », ci-après « projet PRECIS ». Ce projet est mis en œuvre par Interpeace en partenariat avec Indigo Côte d’Ivoire (CI) et avec l’appui de l’Institut de recherche SeeD.

D’une durée de 24 mois, ce projet financé par l’Union européenne est mis en œuvre depuis février 2020 et prendra fin le 31 janvier 2022. Une évaluation finale s’avère nécessaire pour mesurer les résultats (changements produits directement par l’action) et les effets, l’efficacité et la qualité du travail réalisé, les approches développées et les leçons apprises lors de la mise en œuvre. Elle permettra de formuler des orientations susceptibles d’améliorer les prochaines interventions d’Interpeace dans ces zones et d’étendre l’approche novatrice du projet à de nouvelles régions. Le choix d’une évaluation externe a été privilégié afin de contribuer à assurer l’indépendance, l’impartialité et la crédibilité du processus. Interpeace prévoit que l’évaluation commencera en février 2022, sur une période de 30 jours ouvrables, dont un minimum de 10 jours pour la collecte de données terrain dans les districts des Montagnes, de la Vallée du Bandama et d’Abidjan.

B. Le projet à évaluer

Contexte du projet :

Depuis la crise post-électorale, l’environnement socio-politique et la gouvernance démocratique demeurent fragiles dans de nombreuses localités en Côte d’Ivoire. La faible participation de la population à la gestion des affaires publiques, couplée à la persistance de tensions autour des modalités de désignation des certaines autorités coutumières ou politiques, un fort sentiment d’abandon et une crise de confiance orientées vers certaines autorités gouvernementales, constituent un terreau fertile pour la manipulation politique de conflits et tensions latentes au sein des communautés. Ce risque est particulièrement accru lors des échéances électorales. Du fait du manque d’encadrement de mécanismes de gouvernance démocratique locale, souvent fragilisés, ces cycles de violence politique et électorale prennent encore plus d’ampleur.

Résumé du projet :

Lancé en février 2020, ce projet pilote de 24 mois (01.02.20-21.01.22) a cherché à contribuer à la prévention et la gestion de ces cycles de violence et à renforcer la gouvernance démocratique en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, l’équipe du projet a en premier lieu conduit, à travers l’outil statistique et multidimensionnel SCORE, une étude des principaux facteurs qui tendent à augmenter ou réduire le risque de violence politique et électorale dans trois régions sensibles de Côte d’Ivoire : les districts d’Abidjan, des Montagnes, et de la Vallée du Bandama. L’action a également mis en place et accompagné 4 « cadres de collaboration », des espaces collaboratifs inclusifs de prévention des conflits par l’implication de parties prenantes comme les pouvoirs publics, les comités locaux de paix, les autorités coutumières et les populations. Situés à Abidjan (dans les communes d’Abobo et Yopougon), Bangolo et Béoumi, les cadres de collaboration ont travaillé à maintenir la cohésion sociale dans leur localité à travers la mise en œuvre d’actions concertées et inclusives de prévention des conflits, informées par les résultats de l’étude SCORE. Enfin, les résultats de l’enquête SCORE, et les bonnes pratiques et leçons apprises des cadres de collaboration ont été diffusés à-travers différents outils aux communautés, et décideurs nationaux et internationaux afin d’orienter leurs futures actions de prévention de la violence politique et électorale en Côte d’Ivoire.

Objectif global

Le projet vise à renforcer la gouvernance démocratique par la mise en place d’un modèle collaboratif de prévention et de gestion de la violence politique et électorale qui valorise la participation, la responsabilisation et la médiation citoyennes avant, pendant et après les élections présidentielles de 2020, dans trois zones à risque en Côte d’Ivoire.

Théorie du changement

SI les acteurs pertinents et influents sont redynamisés (Comités de Paix, Organisations communautaires de base, Société Civile) et engagés dans le processus et les acteurs politiques sont impliqués dès l’entame du projet et SI les résultats de l’indice SCORE : les modèles prédictifs sont disponibles ALORS on renforcera la prévention participative et inclusive de la violence politique, la cohésion sociale et la gouvernance démocratique pour des processus électoraux apaisés PARCE QUE les acteurs se seraient mis ensemble pour réfléchir sur la base de preuve (modèles prédictifs), collaborent autour des actions de prévention de violence politique et les actions des acteurs politiques sont orientées au niveau local, régional, national et international.

Objectifs spécifiques

OS1 : Concevoir, de manière participative et inclusive, des modèles prédictifs de comportements ainsi que des tendances de risques de violence politique et électorale à partir de la méthodologie de l’indice de cohésion sociale et de réconciliation (indice SCORE).

OS2 : Engager les acteurs locaux pertinents de la société civile et les parties prenantes à la violence politique et électorale et renforcer leurs capacités à conduire des actions de prévention et de gestion collaborative et citoyenne basées sur les résultats de l’indice SCORE

OS3 : Informer et orienter, à partir des résultats de l’indice SCORE, et de l’expérience des cadres de collaboration, les actions locales, nationales, et internationales de la société civile et des autorités, contribuant à une conduite paisible et inclusive des processus électoraux.

Activités clés

· L’analyse pré-électorale participative des relations inter-groupes, facteurs psycho-sociaux et comportements civiques dans les zones ciblées autour de la violence politique, à travers l’administration d’un questionnaire à plus de 3000 personnes, puis l’analyse des données produites et la production de modèles prédictifs permettant de déterminer les facteurs augmentant et diminuant le risque de violence politique et électorale dans ces zones (indice SCORE).

· La mise en place et le renforcement des capacités de 4 cadres de collaboration à Abidjan (communes de Yopougon et Abobo), Bangolo et Béoumi sur la prévention de la violence politique incluant des acteurs de la société civile, des comités de paix ou organisations communautaires de base, des autorités coutumières et administratives, et des forces de l’ordre.

· L’accompagnement des actions concertées des 4 cadres de collaboration à travers la conduite d’actions inclusives et participatives de prévention et gestion des conflits électoraux s’inspirant des résultats de l’indice SCORE, avec l’engagement et la responsabilisation des acteurs porteurs de violence dans les communautés.

· La mise en place d’une campagne de communication et débat publique sur les comportements à risques et les tendances en termes de violence politique, ainsi que sur les bonnes pratiques des actions menées par cadres de collaboration, par le biais d’émissions radios et de films.

· L’engagement des acteurs politiques locaux, nationaux et internationaux sur la base de recommandations d’actions concrètes de prévention de violence électorale à travers la dissémination des résultats de l’indice SCORE et des bonnes pratiques des cadres de collaboration.

· L’organisation de réunions de portage politique dans les zones d’intervention, d’un atelier régional de capitalisation des bonnes pratiques et de formulation de pistes d’actions en matière de prévention, ainsi qu’un évènement de clôture du projet.

C. Justification et objectifs de l’évaluation

L’évaluation finale répond à l’obligation de résultats et à notre volonté d’apprendre et d’accroître en permanence la pertinence et l’impact durable de nos actions, en particulier concernant l’approche innovante empirique et collaborative utilisée visant d’abord à produire un outil statistique d’aide à la décision (outil SCORE) pour créer des modèles prédictifs des risques de violence, puis à mettre en œuvre des actions concertées par des cadres de collaboration sur la base des résultats de l’enquête SCORE. La présente évaluation sera donc utilisée pour comprendre l’impact du projet, les changements observés, les leçons à tirer et les recommandations pour travailler à la pérennisation des acquis du projet et guider son expansion à de nouvelles régions dans le cadre de futurs projets. Un accent particulier devra être placé sur les leçons apprises de l’utilisation des cadres de collaboration comme mécanisme de prévention et gestion des conflits.

En étroite collaboration avec l’équipe du projet, y compris les partenaires du projet Indigo CI et SeeD et les communautés bénéficiaires, le ou la consultant.e aura à mener une évaluation finale avec les objectifs suivants:

  1. Apprécier les résultats et les effets atteints par le projet, en se référant au cadre logique du projet (indicateurs et résultats attendus) ;
  2. Apprécier l’efficacité de l’approche méthodologique utilisée par le projet, nos activités et nos méthodes par rapport aux résultats attendus. Cela doit inclure une évaluation des approches utilisées au niveau communautaire, et en particulier l’utilisation des cadres de collaboration comme mécanisme de prévention et gouvernance inclusive des conflits ;
  3. Identifier les bonnes pratiques à renouveler et les leçons à tirer des résultats et défis rencontrés dans la mise en œuvre du projet ;
  4. Sur base des points ci-dessus, formuler des recommandations concrètes et spécifiques pouvant guider les prochaines interventions d’Interpeace, et notamment une mise à échelle du projet PRECIS.

Les résultats de cet exercice bénéficieront non seulement à Interpeace, Indigo CI et l’Union européenne, mais aussi d’autres ONG, bailleurs internationaux et décideurs politiques engagés sur les questions du foncier et de la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.

D. Calendrier, méthodologie et résultats attendus

La durée prévue de l’évaluation est de 30 jours ouvrables, avec un minimum de 10 jours passés à collecter des données sur le terrain dans les Districts d’Abidjan (Abobo et Yopougon), des Montagnes (Bangolo et alentours) et de la Vallée du Bandama (Béoumi et alentours). La date de début prévue est février 2022, les activités du projet prenant fin le 31 janvier 2022. Le calendrier final sera convenu avec le (la) consultant(e) sélectionné(e).

Dans le cadre de cette évaluation, le (la) consultant (e) va recourir aux différentes méthodes de collecte d’information : examen des documents clés du projet ; observation directe sur le terrain ; interviews avec individus ciblés et groupes des discussions. Le (La) consultant (e) utilisera aussi les données collectées par le partenaire (rapports de projet), les résultats des différentes enquêtes produite pendant le projet.

Le (la) consultant(e) est invité(e) à utiliser ou proposer des méthodes participatives et inclusives, davantage qualitatives, telles que : des interviews, des discussions de focus groupes, une récolte des incidences (Outcome Harvesting), l’analyse des changements les plus significatifs (Most Significant Change), etc. La méthodologie utilisée devra démontrer sa sensibilité au genre, à l’âge, aux conflits et aux autres biais potentiels afin de garantir sa rigueur.

Le/les consultants devront appliquer un cadre conceptuel d’analyse en cohérence avec l’approche participative et de consolidation de la paix d’Interpeace et d’Indigo. L’évaluation du projet devra être objective, tandis que l’exercice d’apprentissage et de réflexion doit être un exercice consultatif et participatif.

Le ou les consultants pourront suivre une évaluation basée sur les résultats du projet. Pour cela ils pourront se baser sur les données du projet et parties constitutives du système de suivi-évaluation préexistantes : proposition de projet, budget, cadre logique, bases de données, listes de présence, rapports de mission, débriefings des séances de dialogue, etc. pour effectuer un premier niveau d’évaluation.

Une attention particulière sera prêtée à la prise en compte des mesures de santé publiques relatives à l’épidémie de COVID-19, et à leur impact sur les méthodes utilisées. Les candidat(e)s devront présenter dans leur candidature les mesures de contingence et de protection prévues pour garantir la santé des équipes et des personnes impliquées, tout en permettant une participation et inclusivité de qualité.

L’évaluation suivra les étapes suivantes :

  1. La documentation clé du projet sera remise au consultant(e) et inclura, entre autres, les documents du projet, les différentes enquêtes, le cadre logique, les notes de synthèse. Le (La) consultant (e) développera un document de méthodologie et les questions pour les interviews et groupes de discussion, qui seront validées ensemble avec l’équipe du projet (en se basant sur les questions clés déjà définies dans les critères de l’évaluation), la base de données des histoires de changement.
  2. Des visites de terrain sur les sites seront entreprises pour collecter les données, mener des interviews et échanger avec les principales parties prenantes au projet. Le travail sur le terrain se déroulera notamment dans les localités de d’Abidjan (communes d’Abobo et de Yopougon), Bangolo et villages environnants et Béoumi et villages environnants, auprès des personnes impliquées dans la phase de conception du questionnaire de recherche, des participants aux actions des cadres de collaboration et d’autres acteurs locaux n’ayant pas été impliqués directement par le projet pour évaluer le changement dans les perceptions et les actions relatives à la médiation citoyenne de la violence électorale par les cadres de collaboration dans leur zone. Les Sous-préfets et autres autorités administratives ou coutumières impliquées dans le projet devront aussi être consultés, ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques si pertinent. L’équipe du projet fournira des listes des parties prenantes du projet, parmi lesquels le (la) consultant (e) peut sélectionner son échantillon pour les interviews et les discussions de groupes. L’équipe du projet peut accompagner le (la) consultant (e) pendant l’évaluation.
  3. Les interviews et les discussions de groupes seront organisées avec les staffs Interpeace et les staffs Indigo, les autorités locales, régionales et nationales, le bailleur de fonds, les membres et leaders des communautés impliqués dans le projet.
  4. L’analyse des résultats qualitatifs et quantitatifs. Le cadre logique défini au début du projet, la base de données des histoires de changements, les interviews et focus groups serviront de référence à la collecte des données. Toutes les données récoltées devront faire partie d’une analyse compréhensive.
  5. Restitution. Juste après la fin de la collecte et avant de remettre le rapport final, l’évaluateur facilitera une réunion de restitution avec l’équipe du projet (Interpeace et Indigo CI) pour présenter ses premières conclusions et recommandations, et enrichir ses observations par une discussion avec l’équipe du projet.
  6. Un rapport provisoire contenant les analyses et les résultats de l’évaluation conformément aux TDR sera partagé avec les membres de l’équipe du projet pour commentaires.
  7. Un rapport final sera produit et prendra en compte les observations et commentaires d’Interpeace.

E. Questions clés de l’évaluation

Les questions ci-dessous sont indicatives et orientent l’évaluateur.trice vers le type d’informations qu’il.elle devra rechercher et analyser. Les questions surlignées en gras sont celles jugées particulièrement importantes pour guider l’apprentissage et la réflexion stratégique d’Interpeace et Indigo CI.

Pertinence :

  1. Les différentes parties impliquées croient-elles que le projet était approprié vis-à-vis du contexte et des dynamiques de conflit dans les zones ?
  2. La méthodologie utilisée (combinant la conduite d’une étude par l’outil SCORE et la mise en place de cadres de collaboration) a-t-elle permis de générer une compréhension commune des dynamiques de violence politique et électorale et d’orienter la mise en œuvre d’actions préventives dans les zones cibles ?
  3. L’équipe du projet a-t-elle utilisé les stratégies les plus appropriées par rapport au contexte? Spécifiquement, analyser les stratégies suivantes : 1. Choix des zones d’intervention 2. Conduite de l’étude SCORE 3. Création et accompagnement des cadres de collaboration; 4. Portage Politique.
  4. Y a-t-il eu des risques majeurs qui n’ont pas été pris en considération par l’équipe du projet ?

Efficacité :

  1. Évaluer ce qui a été réalisé par rapport aux activités et résultats prévus.
  2. Analyser si les activités menées ont contribué à atteindre les résultats voulus.
  3. Dans quelle mesure la mise en place de cadres de collaboration a-t-elle permis de réduire les distances (horizontales et verticales), pérenniser la gestion des conflits, et mutualiser les efforts citoyens pour la conduite d’élections apaisées dans les zones d’intervention ?
  4. Évaluer l’importance stratégique des réussites du projet.

Efficience :

  1. La mobilisation des équipes et des ressources sur le terrain a t – elle été optimale pour atteindre les résultats du projet (dans l’appui au projet par Interpeace, dans le déploiement et la supervision des équipes au niveau d’Indigo, etc.) ?

Durabilité :

  1. Quel est le degré d’acceptation et d’appropriation du projet par les communautés où il a été mis en œuvre ?
  2. Quel est le degré d’appropriation des résultats de l’enquête SCORE par les membres des communautés des localités où le projet a été mis en œuvre, et en particulier celles qui ont assisté aux restitutions de ces résultats ?
  3. Est-ce que le projet a contribué à des changements durables ?
  4. La collaboration entre communautés, autorités et forces de l’ordre instituée par les cadres de collaboration, va-t-elle vraisemblablement perdurer après le départ du projet ? Quels sont les facteurs importants pour garantir cette pérennisation ?

Impact :

  1. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention des violences politiques et électorales, ou à tout autre conflit communautaire qui constitue un risque de violence politique ?
  2. L’approche du projet concernant la réduction des conflits politique et électoraux a-t-elle influencé d’autres localités et acteurs que celles et ceux visés directement par le projet ? (spillover effect)
  3. Les acteurs régionaux, nationaux et internationaux ont-ils été convaincu par l’approche du projet ? Cette approche a-t-elle transformé leur comportement ? Ont-ils exprimé l’intention de mettre en œuvre les recommandations et bonnes pratiques identifiées dans d’autres localités que celles visées par le projet ou dans d’autres programmes ?
  4. Dans quelle mesure le projet a-t-il atteint ses objectifs (voir les objectifs dans la partie introductive) ?
  5. Les résultats soutiennent-ils la théorie du changement et la stratégie globale du projet ?

Cohérence :

  1. Comment ce projet s’inscrit-il dans les objectifs globaux d’Interpeace et d’Indigo CI?
  2. Quelle est la cohérence de ce projet avec la programmation globale d’Interpeace en Côte d’Ivoire ? Comment le programme s’est-il construit sur et a interagi avec les autres projets menés dans le pays ?
  3. Comment Interpeace et Indigo ont-ils collaboré avec les autres acteurs travaillant sur la thématique de la violence politique dans le cadre de ce projet? Comment Interpeace et Indigo ont-ils travaillé avec d’autres acteurs dans les localités du projet ?

Questions transversales :

  1. Quelle a été l’efficacité des efforts déployés par le projet pour intégrer la dimension du genre et de l’âge dans la stratégie du projet ?
  2. Dans quelle mesure le projet a-t-il adhéré aux principes du “*Do no Harm*” et fait appel à la sensibilité aux conflits lors de sa mise en œuvre ?
  3. Quelles recommandations donneriez-vous pour approfondir l’impact visé par l’action dans les zones d’intervention du projet PRECIS, et en reproduire les effets positifs dans de nouvelles régions?

Possibles sous-questions :

§ 25-a. Quelles recommandations donneriez-vous pour favoriser l’appropriation des résultats SCORE par les membres des cadres de collaboration, des membres des communautés et des décideurs locaux et nationaux ?

§ 25-b. Quelles recommandations donneriez-vous pour améliorer la constitution, l’accompagnement et la pérennisation des cadres de collaboration et leur apport à la prévention et à la résolution des conflits ?

§ 25-c. Quelles recommandations donneriez-vous pour mieux informer et influencer le comportement et les pratiques des décideurs ciblés par les efforts de plaidoyer et portage politique?

  1. Quelles leçons apprises seraient bénéfiques à d’autres acteurs travaillant sur cette problématique ?

F. Rapports et retour d’information

Le (La) consultant (e) organisera une (ou plusieurs) réunion(s) de restitution pour les équipes d’Interpeace et Indigo CI. Ce sera l’occasion de faire un compte rendu de l’évaluation et d’échanger des points de vue sur les conclusions et recommandations préliminaires.

Le rapport d’évaluation comprendra un texte principal de 30 pages maximum avec des conclusions et des recommandations. Le rapport devra être structuré de la manière suivante:

Acronymes

Résumé

  1. Introduction et contexte
  2. Méthodologie
  3. Principales conclusions
  4. Pertinence
  5. Efficacité
  6. Efficacité
  7. Durabilité
  8. Impact
  9. Cohérence
  10. Questions transversales
  11. Évaluation globale
  12. Défis
  13. Meilleures pratiques et enseignements tirés
  14. Recommandations pour l’amélioration

Annexes :

  • Termes de référence
  • Liste des documents évalués
  • Liste des personnes interrogées
  • Matrice d’évaluation
  • Présentation des changements identifiés liés aux cinq types de changements identifiés

G. Qualifications

Le consultant (e) devra avoir au minimum les compétences et l’expérience suivantes :

  1. Diplôme d’études supérieures en Consolidation de la Paix, Développement, Gestion de Projet, Sciences Sociales ou autre domaine similaire ;
  2. Connaissance et expérience d’au moins 3 ans dans le domaine de la gestion et transformation des conflits ;
  3. Expérience avérée d’au moins 6 ans dans les évaluations qualitatives de projets de développement et de consolidation de la paix ;
  4. Expérience et compétences prouvés dans la rédaction de rapports d’évaluation (un échantillon d’au moins 2 rapports écrits par le/la candidat/e doivent être fourni) ;
  5. Excellentes compétences en français, tant à l’oral qu’à l’écrit ;
  6. Expérience dans la collecte d’études de cas.
  7. Connaissance des réalités culturelles, économiques et sociales et politiques de la Côte d’Ivoire, et en particulier des régions ciblées par le projet, est un plus ;
  8. Connaissance des enjeux liés à la violence politique et électorale en Côte d’Ivoire un plus.
  9. Connaissance des méthodes (d’enquête) mixtes (quantitatif et qualitatif) un plus.

How to apply

Interpeace invite les fournisseurs de services qualifiés à soumettre une offre pour fournir les services décrits dans les termes de référence ci-dessus, et qui font partie intégrante de la présente demande de proposition (DP).

Le soumissionnaire supportera tous les coûts liés à la préparation et à la soumission de sa proposition, et Interpeace ne sera pas responsable de ces coûts, qu’ils soient directs ou indirects, quel que soit le déroulement ou le résultat de l’appel d’offres, ni si l’appel d’offres est annulé, modifié ou reporté pour quelque raison que ce soit. Cela inclut, mais n’est pas limité à, tous les coûts encourus pour les clarifications de la pré-proposition, les présentations orales, les visites sur site, et les réunions et négociations ultérieures.

Toutes les offres doivent être préparées en français. Les offres doivent comprendre les documents suivants :

  1. Proposition technique (maximum 4 pages)

Les termes de référence (TdR) des services demandés par Interpeace figurent ci-dessous. La proposition technique doit comprendre les informations suivantes :

a. Description du prestataire de services et de l’adéquation de ses qualifications à celles décrites dans les TdR.

b. Nombre de projets similaires et achevés avec succès, nombre de projets similaires actuellement en cours.

c. Toute autre information qui facilitera l’évaluation de la fiabilité du prestataire de services et de sa capacité à fournir les services. Il peut s’agir de descriptions des évaluations conduites pour des organisations similaires, et de la description de l’expérience et des connaissances dans le l’évaluation de projets de consolidation de la paix, ou sur le foncier rural et/ou en Côte d’Ivoire.

d. Proposition de méthodologie, d’approche et de plan de mise en œuvre : La proposition doit démontrer la réponse du proposant aux termes de référence, identifier les éléments spécifiques proposés, la manière dont les exigences seront traitées, démontrer comment la méthodologie proposée répond ou dépasse les spécifications.

  1. Offre financière (maximum 1 page)

Votre offre financière séparée doit contenir une offre contenant vos honoraires (EUR) « tout compris ». L’offre financière doit couvrir tous les services à fournir conformément aux termes de référence et indiquer le nombre de jours prévus pour l’ensemble de la consultance. Les coûts liés aux déplacements et à l’hébergement lors de la collecte des données sur le terrain seront définis séparément et par la suite avec Interpeace sur la base des prix pratiqués dans les zones d’intervention.

Le coût de la préparation d’une offre et de la négociation d’un contrat, y compris tout déplacement lié, n’est pas remboursable et ne peut être inclus comme coût direct de la mission.

  1. Un CV mis à jour.

Les candidats, s’ils sont présélectionnés, devront ensuite soumettre des échantillons de travaux en français et des références.

Toutes les offres pour fournir les services décrits dans le présent appel d’offres doivent être soumises par courrier électronique à [email protected] avant le 26 janvier (minuit, heure Abidjan).

Merci d’inclure dans l’objet de l’e-mail de candidature “Évaluation projet PRECIS”. Les emails ne suivant pas cette consigne ne seront pas pris en compte.

En raison du grand nombre de candidatures, Interpeace ne pourra répondre qu’aux seul(e)s candidat(e)s présélectionnés. Nous vous remercions pour votre compréhension.

La participation à cet appel d’offres implique l’acceptation des conditions générales fournies.

Interpeace apprécie la diversité de son personnel et vise à atteindre une plus grande parité entre les sexes à tous les niveaux de son travail. Nous acceptons les candidatures des femmes et des hommes, y compris celles des personnes handicapées.