La Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tranché ce 7 décembre dans le bras de fer qui oppose le Niger aux instances ouest-africaines depuis le denier coup d’État.
En effet, elle a rejeté les requêtes introduites par Niamey contre les lourdes sanctions imposées au pays, estimant que la junte n’a aucune légitimité pour saisir la juridiction régionale.
Dans sa décision rendue à Abuja, la Cour estime en effet que les militaires putschistes n’ont « aucune qualité pour représenter l’Etat du Niger ».
Elle déclare donc « irrecevables » les recours déposés par les autorités de transition.
Ces requêtes avaient, par ailleurs, pour but de contester la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi que le gel des avoirs financiers décrétés par la CEDEAO au lendemain du coup d’État contre le président Bazoum.
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Des mesures dures pour la population
Des sanctions particulièrement dures frappent les Nigériens depuis le putsch. Leur quotidien en est lourdement affecté.
Néanmoins, la CEDEAO campe sur sa ligne de fermeté contre la junte au Niger et la Cour vient appuyer cette intransigeance. En déniant toute légitimité aux putschistes, elle bloque de fait toute possibilité de recours des autorités de Niamey.
Alors qu’un nouveau sommet ouest-africain consacré au dossier nigérien se profile, cette décision sonne comme un désaveu cinglant pour la junte.
Elle anéantit ses espoirs d’une prochaine levée des mesures de rétorsion, tant que les militaires resteront fermement aux commandes.
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